La halte de Mandoul n'accueillit pas
ses premiers voyageurs à l'ouverture de la
ligne (15
décembre 1869), mais un mois et demi plus tard, au début de l'année
suivante :
1870 Depuis le 1er
février, trois
haltes sont ouvertes sur la section
de Castres à Albi : la
première, à Mandoul,
entre Castres et Lautrec ; la seconde, à Françoumas, entre Lautrec
et
Laboutarié ; la troisième, à Lombers, entre Laboutarié et
Mousquette.
Broyé par un Train
Dans la journée de dimanche 23 septembre, la petite halte de Mandoul, sur la
ligne d'Abi à Castres, à deux kilomètres de cette
dernière
localité, a été le
théâtre d'un accident mortel dont la cause semble
entièrement
imputable à l'imprudence de la victime.
D'après les renseignements
que nous avons pu recueillir jusqu'ici, M. Joseph
Bardou, âgé de 27 ans, homme d'équipe à la gare de
Castres, était allé passerla journée à Mandoul à
l'occasion de la fête locale.
Au moment du départ, afin
de gagner quelques minutes, il voulut prendre
le train de marchandises 1652
qui ne s'arrête pas à la halte de
Mandoul, au lieu
d'attendre le train de voyageurs qui dessert
cette station.
On suppose, car il n'y
a pas eu de témoins de l'accident, que le
malheureux homme d'équipe a mal pris son élan en
voulant sauter sur le marche-pied
du wagon, et qu'il est tombé sous les roues. Le train
lui est passé sur le corps et
au moment où on l'a relevé, ce n'était
plus qu'une affreuse bouillie
de chairs.
Joseph Bardou, dont le service
à la compagnie
consistait à accompagner le train de 3 heures 26 sur Bédarieux et à rentrer à Castres par le
train de minuit et demi pour faire le
service des bagages, était marié et père
d'un enfant de six mois.
Sur la ligne de
Castelnaudary à Rodez dans la
nuit du 22 au 23, 10 wagons du train de voyageurs 1659 sont partis
à la
dérive à la station de Lautrec
et sont venus tamponner, à la halte
de
Mandoul (Tarn), le train de marchandises 1675. La machine et 10
wagons
ont déraillé ; la voie est obstruée. Les voyageurs ont été
transbordés ; 4 agents sont blessés.
M. Boutes, chef cantonnier des ponts
et chaussées, a eu les jambes broyées par le train 654 venant de Carmaux
et arrivant à Castres à 9 heures 42.
On ne sait pas encore dans quelles conditions s'est produit ce grave
accident. M. Boutes revenait vers Castres, de Saint-Laurens où il était
allé voir son fils, curé de la paroisse.
Il longeait la voie ferrée, (en sens opposé),
recherchant un peu d'ombre.
Il s'arrêtait bientôt,exténué de chaleur,
sous un petit viaduc situé entre les stations de Lautrec et de Mandoul.
C'est là qu'il fut victime de l'accident.
229.186 mètres d'altitude
Il se rappelle seulement
qu'il s'évanouit à cet endroit. Bientôt les agents du train, qui avait
stoppé, le relevaient dans un état pitoyable.
Les jambes étaient littéralement broyées à la hauteur des chevilles, le
crâne présentait une large blessure...
Il n'y a pas de "petits viaducs" qui enjambent la voie ferrée entre
Mandoul et Lautrec, seulement des passages supérieurs tel, qu'ici, celui
qui enjambait la tranchée du chemin de fer à la frontière des communes de Castres
et de Gibrondes.
... 1905
M. Boutes fut transporté immédiatement à l'hôpital où il subit, dans la
soirée, l'amputation des deux jambes.
Malheureusement, il ne tardait pas à mourir dans d'atroces souffrances.
Gibrondes devient Jonquièresen 1887 :
le territoire de Jonquières résulte de découpages complexes issus des
communautés de Gibrondes et de Labessière, elles-mêmes organisées en
différentes paroisses : Burens, Magreberpeyre, Alayrac et
Jonquières.
La voie verte, "chemin des Droits de l'Homme", ouvre une fenêtre sur Saint-Jean-de-Magreberpeyre
et
s'insère entre la borne de son Point Repère 34 et un panonceau incitant à la prudence à l'approche d'une traversée de route.
1932
CASTRES
HAPPÉ
PAR UNE LOCOMOTIVE.
- Lundi, vers 16 h. 30, un employé des
établissements Tissot, Curis et Cie, société qui a l'entreprise de
l'électrification des campagnes,
M. Gérard André, 25 ans, s'engageait,
à motocyclette,
à 224.555 mètres d'altitude,
sur le passage à niveau Saint-Jean, N° 76, entre Lautrec et Mandoul,
et
dont la barrière était ouverte, lorsqu'il fut happé par une locomotive
haut-le-pied, du dépôt de Toulouse qui circulait sur la voie sans être
annoncée.
Le malheureux jeune homme, dont le
corps fut atrocement déchiqueté, a été tué sur le coup et sa
motocyclette entièrement détruite.
La gendarmerie de Lautrec a ouvert une enquête pour établir les
responsabilités.
qui naguère redoutait de voir le loup.
Avec le temps, le panonceau s'est affaissé, laissant mieux apparaître un puits induisant une suspicion d'ancienne propriété de maisonnette de garde-barrière.
Si maisonnette il y eut un jour,
elle n'a pas survécu aux années 1960.
Le "chemin des Droits de l'Homme" franchit la borne de son PR 33.
La chaussée en sable stabilisé poursuit la traversée du territoire de Jonquières.
1886
Commune de Gibrondes. A propos d'un rapport de M. Bez sur la
demande de translation à Jonquières du chef-lieu de la commune de
Gibrondes et du changement de dénomination de cette commune, le muet
Abrial a cru utile de prendre la parole pour prétendre que l'enquête
n'avait pas été faite d'une façon légale et honnête.
Il eut bien mieux fait de garder le silence, car cette assertion qui ne
reposait sur aucune preuve, a fourni à l'honorable conseiller de
Lacaune, qui a su se faire une place, et une place honorable au conseil
général, l'occasion d'une énergique réplique après laquelle l'ex-député
Abrial est resté coi,
regrettant sans aucun doute la courte fantaisie qui l'avait pris de sortir de son mutisme habituel. Avis favorable est donné par le Conseil.
Avons décrété et décrétons ce qui suit : ...
Les terrains seront acquis pour deux voies ; les terrassements et les ouvrages pourront n'être exécutés que pour une voie...
Il est prouvé que deux voies ont fonctionné entre Castres et Lautrec.
"WikiSara", sans citer de source, en date la période :
xx xx
1914 : section Castres - Lautrec (deuxième voie)
xx xx
1945 : section Castres - Lautrec (remise à voie unique)
Une
étude de Nathalie DOMÈDE : Université de Toulouse; UPS, INSA; LMDC
(Laboratoire Matériaux et Durabilité des Constructions), date cet
élargissement de1912.
La ligne Castres - Albi fut un grand succès dès sa mise en service. Suite à la rentabilité de son exploitation (5 voyages dans chaque sens par jour au tout début du 20e siècle), la lignefut doubléeen 1912entre Castres et Lautrec ce qui aconduit à un élargissement des ouvrages d'art de cette portion(les voies ont été doublées et un deuxième pont a étéconstruit contre le premier, en parallèle).
La seconde voie, privée d'activité, a rendu son tablier.
et Borio Blanco.
1910
Castres, 4 avril.
Par suite de la fonte des neiges, un remblai de la ligne de Castres
à Albi a été
détérioré et s'est effondré
ce matin entre les stations de
Mandoul et Lautrec,
au passage d'un
train de marchandises. Une dizaine de wagons ont
été renversés.
La
voie est coupée sur une longueur de 150 mètres.
On répare activement. II n'y a pas eu d'accident de personne.
Pont du Leingary : ouverture de 4 mètres, murs en maçonnerie de moellons à joints incertains (opus incertum) et chainage en pierre de taille.
1946
SERVICE DES TRAINS DE VOYAGEURS.
Ces derniers jours nous
apprenions par les journaux que la S.N.C.F. se proposait d'établir un
référendum afin de connaître ce que pensent les voyageurs sur certaines
modifications dans la construction des wagons de voyageurs.
Nous ne
pouvons que féliciter les compagnies qui veulent bien prendre en
considération l'avis des usagers. Il nous apparaît que cela serait plus
profitable de demander aux municipalités et à la population leur avis
sur la suppression des trains avant de les rendre effectives.
Depuis le
1er mai on nous a supprimé le seul service que nous avions qui
consistait à l'accrochage d'un wagon de voyageurs au train de
marchandises venant de Castres sur Albi et revenant le soir vers
Castres.
Il nous reste bien la micheline laitière venant d'Albi vers
Castres, le matin à 9 h. 15 et remontant le soir vers Albi à 21 h. 30,
mais cette micheline va être supprimée dès que le lait qu'elle
transporte sera acheminé par un car.
Que nous restera-t-il alors ?
Rien, absolument rien, aucun voyageur ne pourra arriver ni partir par
la gare de Lautrec.
Il paraît
que cette suppression qui prive de Castres à Albi tout trafic
ferroviaire serait due au service de la coordination du rail et de la
route. Drôle de coordination qui supprime tout le trafic, que nous
donne-t-elle à la place. Je ne parle que pour Lautrec !
Presque rien, à la suite
de 1a suppression rien n'a été créé en remplacement. Cette coordination
nous laisse un car, Vialette, existant déjà, partant de Castres les
lundi, jeudi et samedi, de passage à Lautrec le matin à 7 h. 30 et
retour d'Albi vers Castres le soir à 18 heures. Ce car qui passe à
Lautrec 3 jours sur 7 ne circule pas à la moindre panne et reste à
Castres et souvent ! il arrive plein à Lautrec et est bondé les jours
de foire à Montdragon, à Laboutarié ou à Lombers. Ces jours-là il lui
arrive de ne pouvoir prendre tous les voyageurs. Nous avions encore un
car local qui va de Lautrec à Castres tous les mardi jeudi et samedi.
Ce car revient à Lautrec vers les 13 heures. Il serait curieux de savoir
si ceux qui font ainsi ces services se contenteraient de pareils moyens
de transports. En ce qui nous concerne, nous demandons que 1'on
supprime 1a coordination du rail et de 1a route puisque les cars que
nous avons ne peuvent remplacer les trains supprimés.
C'est cette
suppression que toutes les municipalités de Castres à Albi, touchées
par cette coordination, devraient demander et obtenir à tout prix
afin qu'on nous remette en service le peu de trains que nous avions
avant le ler
mai 1946.
Il est demandé et exécuté la démolition de la gare de Lautrec, au profit d'une coopérative d'agriculteurs. 1891
Un train en feu. Un accident de chemin de fer s'est
produit sur la ligne d'Albi à Castelnaudary.
Par suite du défaut de graissage, un train de voyageurs est arrivé en
feu à la gare de Lautrec.
Le premier moment de panique passé, on a éteint les flammes, ce qui a
occasionné un long retard.