Photos
des 11 octobre 2008, 24 septembre 2013, 08 août 2016, 1er et 5 avril
2025
Le premier tronçon (de la ligne de Castelnaudary à Rodez) entre
Albi et Carmaux, ouvert en 1858, était isolé du reste du réseau et
concédé à la Compagnie minière de Carmaux.
Le tronçon Castelnaudary - Albi, ouvert entre 1865 et 1869,
était concédé à la Compagnie du Midi qui a racheté le tronçon
précédent. Il a été l'unique ligne desservant Castres jusqu'à
l'ouverture de l'actuelle ligne en 1888.
Art. 1er. Est déclaré d'utilité publique, l'établissement des deux chemins de fer, 1° de Castres à Albi ; 2° de Castres à Mazamet.
En conséquence, la concession desdits chemins, accordés à titre
éventuel à la Compagnie du Midi par la convention susmentionnée du 1ermai 1863, est déclarée définitive. 2. Les terrains seront acquis pour deux voies ; les terrassements et les ouvrages pourront n'être exécutés que pour une voie...
3. Notre ministre secrétaire d'Etat au département de l'agriculture, du
commerce et des travaux publics est chargé de l'exécution du présent
décret, qui sera inséré au bulletin des lois.
Fait au palais des Tuileries, le 9 mars 1864.
Signé Napoléon
Durant le service d'hiver 1878, le seul train desservant toutes les stations entre Castres et Albi, quittait la gare à 5 heures 55 du soir,
En face, la plate-forme, sans activité ferroviaire depuis le 31 mai 1987,
est déclassée le 10 novembre 1993
pour faire place
à un chemin de randonnée :
le "Sentier du Train",
rebaptisé ultérieurement "Chemin des Droits de l'Homme".
Un parking en
épi sépare la voie verte du boulevard
Magenta,
à
l'est du lycée Anne Veaute.
Sentier du Train
Chers
voyageurs,
Vous
allez cheminer sur l'ancienne ligne de chemin de fer qui reliait
Castelnaudary à Rodez. Créée en 1869
pour transporter les voyageurs ainsi que le charbon des mines de
Carmaux, elle
fut progressivement
abandonnée dans les
années 1970.
Propriétaires
de l'emprise, le Conseil Général du Tarn, la
ville de Castres et
les communes riveraines ont
réhabilité la
portion
Castres-Albi en
un
sentier de randonnée non motorisée.
D'une longueur
totale de 46 kilomètres, quatre tronçons
particuliers ont été
aménagés pour vous permettre de mieux
connaître l'agriculture, le patrimoine bâti,
les espaces naturels ou bien l'histoire locale. A chacun de
choisir sa balade...
Cinquante-cinq ans après l'ouverture de la ligne, la ville s'était étendue
tout autour de la plate-forme ferroviaire. La rue Mirabeau, bloquée
dans sa trajectoire, dut se dérouter le long de la voie jusqu'au PN 63.
La voie verte, elle, peut se permettre une ouverture.
Les convois,
en remblai,
parvenaient au passage à niveau
du chemin du Corporal, à l'angle de la maisonnette de garde-barrière du PN 64,
Le "Sentier du Train", en divers lieux et sous divers modes, enseignait aux emprunteurs de la voie verte, la vocation première de son emprise.
Jadis
le train passait par là
Il
n'avait rien d'un TGV
L'automobile
l'a tué
Les
piétons l'ont récupéré Grâce
à l'ADCVE Avec
le soutien de la ville Que
nous remercions Le
tracé a été nettoyé Et par
la suite aménagé Sachez
l'aimer et le respecter Vous
tous qui l'utilisez Don
de
l'ADCVE 2003
Le "chemin des Droits de l'Homme" a conservé la lourde stèle
et la fontaine voisine. 1871
Le Conseil municipal de Castres
a donné un exemple qui devrait être mis à profit dans toutes les villes
industrielles. Préoccupé à juste titre des conséquences fatales que
pouvait avoir pour notre industrie, l'impossibilité de faire partir les
marchandises vendues, il chargea trois de ses membres, de s'enquérir de
l'exactitude de quelques faits signalés, de leurs causes, de leur porté.
MM. Roch, Amen et Amiel, s'acquittèrent admirablement de la mission qui
leur avait été donnée. Nous avons sous les yeux le rapport qu'ils ont
présenté au Conseil municipal de Castres. Nous croyons devoir reproduire ici textuellement une partie de ce rapport.
... Nous avons pu constater de la façon la plus sûre la pleine exactitude des faits suivants :
"1° La gare de Castres reçoit tous les jours les marchandises en petite
vitesse pour toutes destinations, sauf pour les contrées avec
lesquelles elle n'a pas repris, dit-elle, la liberté normale de ses
communications ;
2° Les marchandises, ainsi reçues en
gare, ne sont expédiées que deux jours par semaine, le mardi et le
samedi, et dans la mesure très variable du matériel dont la gare
dispose ces jours-là ;
3° La gare de Castres expédie chaque jour, en moyenne, vingt wagons vides dans les deux directions d'Albi et du bas Languedoc ;
4° Les marchandises ayant pour destination une gare intermédiaire entre
le point de départ et le point d'arrivée du matériel vide ne sont
pourtant point admises au transport pour la singulière raison que cela
pourrait, dit la Compagnie, créer des jalousies entre les expéditeurs
et une suspicion contre la compagnie"...
et une ouverture vers le "chemin du Petit Travet".
Il ne fait pas de doute que
l'habitude avait été prise de traverser les voies à la sortie d'une cour
de ferme pour rallier les terres enclavées entre le chemin de fer et le
ruisseau du Travet. Passage à niveau
officiel, officieux, privé, sauvage ; barrière
récupérée après l'arrêt du
gardiennage d'un PN de la ligne ?
... 1871
"Enfin
nos commissaires ont constaté, de visu, en parcourant attentivement la
gare, qu'un assez grand nombre de wagons se trouvaient en déchargement,
pas un seul en chargement et que le matériel disponible était bien
réellement acheminé à vide dans les deux directions de notre ligne.
Deux
causes sont alléguées par la Compagnie pour justifier cette
interruption inattendue et presque complète de son service
marchandises ; l'insuffisance de son matériel et la nécessité de dégager
les gares encombrées du bas Languedoc.
Vos commissaires pensent, Messieurs, que ces allégations ne sauraient résister à un examen sérieux"...
Le chemin rural de Sicardens
Haut, ne traversait pas la plate-forme ferroviaire,
il la longeait sur sa droite jusqu'à un prochain passage à niveau.
... 1871
"Elles
ont, tout d'abord, le premier inconvénient de ne justifier en aucune
façon le refus de transport pour des destinations plus rapprochées que
celle du matériel expédié à vide ; de plus, si elles offrent une
explication, jusqu'à un certain point plausible, de la fermeture de la
ligne principale, Cette - Bordeaux, elle n'en saurait présenter aucune
en faveur de l'interruption du
service sur le parcours de Castres à Albi, service qui suffirait pour
le moment aux plus pressantes exigences"...
Le "chemin dit de la Crémade", comme de nos jours, se courbait à angle droit
pour éviter la voie ferrée ; mais il ne la longeait alors que sur quelque 45 mètres
"Si
l'on tient compte, en effet, que la gare d'Albi-Orléans accepte les
marchandises pour toutes les destinations et qu'un seul train par jour
est suffisant pour les expéditions de notre place, on aperçoit
immédiatement avec évidence la possibilité pour la Compagnie du Midi de
ne pas laisser en souffrance notre industrie et notre commerce :
car, Messieurs, le train, le seul train nécessaire pour évacuer nos marchandises, la gare de Castres l'expédie bien journellement à Albi, mais à vide...
Le randonneur curieux se demande pourquoi, depuis la gare de Castres,
la voie n'a
sautillé aucun fossé ni enjambé des eaux
d'écoulement sur des dalots ou autres forme d'aqueducs.
Ce n'est pas qu'une aridité locale des sols ait rendu
ces ouvrages inutiles mais que la nature les a
dissimulés, assurant elle-même, par sa
végétation, la sécurité des bordures de la
piste.
Ces modestes passages d'eau, sous la plate-forme ferroviaire, n'ont pas échappé, en d'autres temps,
sur une ligne droite de 600 mètres, à travers la plaine,
dominée par le village de Saint-Martial
et surmontée, à peine par le hameau
de "Plaine d'Empy".
... 1871
"Nos commissaires se sont inquiétés
de trouver une explication raisonnable à cette apparente mauvaise
volonté. Ils ont le regret de vous dire que, dans leur conviction, la
Compagnie ne refuse le transport par Albi que pour se ménager,
au plus grand détriment des intérêts
de notre industrie, un parcours beaucoup plus considérable sur sa ligne
principale redevenue libre.
Les
conséquences d'un tel état de chose sont, Messieurs, faciles à déduire.
La vente des produits de la fabrication locale n'a qu'une saison, et
cette saison touche à son terme : les
magasins sont pleins de marchandises vendues ou commissionnées, qui ne
peuvent être expédiées ni, par suite, arriver à destination en temps
utile.
De
très nombreuses contremandes se sont déjà produites, et si cette
situation dure encore quinze ou vingt jours l'industrie castraise aura
subi le plus grave et le plus irréparable dommage. Votre commission vous propose d'en référer immédiatement à M. le Ministre des Travaux Publics."
Castres 17 septembre 1871.
E. AMIEL
Après
la lecture de ce rapport, peut-on admettre que la Compagnie du Midi
soit excusable d'avoir pris jusqu'à 11 jours de délai pour transporter
des marchandises de Castres à Albi.
La
Compagnie du Midi est-elle excusable d'avoir mis l'industrie castraise
dans l'obligation d'organiser à nouveau des transports par charrette,
de Castres à Albi et de Castres à Toulouse. Evidemment non ! Il y a abus.
En 1871, le chemin de fer ne craignait certes pas la concurrence des charrettes.
Mais
plus tard, la Compagnie du Midi et la S.N.C.F., qui lui fera suite,
pourraient avoir à subir les conséquences des mauvaises habitudes
prises et de la mémoire de ses clients.
Le chemin des Droits de l'Homme, depuis les abords de la gare de Castres, a pris la bonne habitude d'implanter des fontaines à la disposition de ses emprunteurs assoiffés.
Mercredi
matin, vers 11 heures, le garde barrière Emile Fabre,
âgé de 33 ans, de la station de Mandoul,
ligne
de Castres à Albi a été
tamponné par un train et tué sur le coup.
L'accident s'est produit entre le passage
à niveau de l'école
de Saint-Martial et celui situé au-dessous de
La
Vigarié.
Le
garde-barrière Fabre, qui surveillait une équipe
d'ouvriers, venait de quitter le chantier et attendait sur une des deux
voies untrain
qui arrivait ;
il
a été
tamponné
par ce train qui venait en sens contraire et auquel il tournait ledos... Selon WikiSara,
qui ne fournit pas sa source, la section de ligne de Castres à
Lautrec aurait été élargie à deux voies en 1914. Elle serait repassée à voie unique en 1945.
Une étude de Nathalie DOMÈDE :
Université de Toulouse; UPS, INSA; LMDC (Laboratoire
Matériaux et Durabilité des Constructions), date cet
élargissement de 1912.
La ligne Castres - Albi fut un grand succès dès sa mise en service.
Suite à la rentabilité de son exploitation (5 voyages dans chaque sens par jour au tout début du 20e siècle), la ligne fut doublée en 1912 entre Castres et Lautrec ce qui a conduit à un élargissement des ouvrages d'art de cette portion (les voies ont été doublées et un deuxième pont a été construit contre le premier, en parallèle). ... 1914
Il a été
écrasé et tué
instantanément. Sa veuve, qui était à
la maisonnette de la halte de Mandoul,
a
été prévenue avec
ménagement de l'horrible malheur qui venait de l'atteindre.
On
ne s'explique que
difficilement cet accident en cet endroit où la ligne ne
présente aucun
tournantdangereux.
Broyé par un express
Albi, le 23 avril. Pour éviter un train de marchandises, à la station
de Mandoul, sur la ligne d'Albi à Castres, un cantonnier, le nommé
Fabre, âgé de 40 ans, père de deux enfants, a été broyé par un express
qu'il n'avait pas vu venir.
La galerie débouche au-delà de la départementale
où elle est répertoriée sous le numéro
8404700.
Le cours d'eau matérialise la frontière entre les communes de Castres
et de Carbes.
1857
Castres 5 novembre.
A l'époque où nous sommes, c'est-à-dire à l'entrée de l'hiver, le
travail des ouvriers est la question qui préoccupe le plus les esprits.
Aussi remercions-nous la Compagnie
des Chemins de fer du Midi, dirigée par Emile Pereire, d'avoir fait
tous ses efforts pour se trouver en mesure de faire exécuter, dès à
présent, vingt-deux kilomètres de terrassements et d'ouvrages d'art,
sur la partie de la ligne comprise entre Castres et Lautrec inclusivement.
Voilà donc de très grands chantiers ouverts dans tous le parcours des communes de Castres, Carbes,
Gibrondes et Lautrec : c'est environ un million à dépenser et nos
travailleurs seront ainsi à l'abri du chômage si redoutable en hiver.
d'un chemin herbeux que le cadastre actuel nomme - par erreur ou pour une raison inconnue -
"chemin rural dit de la gare de Mandout" (sic).
Le passage à niveau de ce chemin
bénéficiait certes d'une maisonnette de garde-barrière,
mais celle-ci, aujourd'hui détruite, ne se trouvait pas
au PK 375,8 ; positionnement de la halte donné par le profil
de la ligne. Il manque pour cela pas moins d'un
1 kilomètre 600.
La proximité du ruisseau d'Aygues - une douzaine de mètres -
Parmi les raisons qui ont motivé la création d'une halte
dans le secteur, il y a peut-être l'implantation de la
FERME-ECOLE DE MANDOUL près Castres (Tarn).
1871
Les examens d'entrée pour 1'admission de 15 nouveaux élèves à la Ferme-Ecole de Mandoul doivent avoir lieu à Mandoul, le 30 octobre prochain.
Pour
être admis à la Ferme-Ecole, les candidats doivent être âgés de 17 ans
au moins, savoir lire, écrire, faire les quatre règles et être aptes
aux travaux agricoles, qu'ils doivent exécuter, comme le feraient des
valets à gages.
Pour se présenter aux examens, ils doivent adresser
leur demande à la Préfecture avant le 20 octobre, en y joignant leur
extrait de naissance, un certificat de vaccine. Ils se rendront ensuite
sans autre avis à la Ferme-Ecole le jour indiqué pour l'examen.
A la
Ferme-Ecole, l'instruction est gratuite, les élèves sont logés, nourris
et blanchis, le trousseau seul ainsi que son entretien reste à la
charge des parents. Les élèves doivent rester deux ans à la
Ferme-Ecole ; à leur sortie, ils reçoivent une prime de 300 fr., et de
plus, pendant leur séjour, on leur donne, pour les aider à entretenir
leur trousseau, 30 fr. par an, ce qui fait qu'ils reçoivent pour 2 ans
360 fr. ou 180 fr. par an.
L'instruction donnée à la Ferme-Ecole est le
meilleur complément de l'instruction primaire que puissent recevoir les
jeunes gens qui se destinent à l'agriculture.
Elle comprend, outre la
pratique de toutes les opérations de la culture pratique, un cours
d'agriculture théorique à leur portée, des leçons d'art vétérinaire
suffisantes pour leur permettre de bien acheter les animaux de la ferme
et de les entretenir en bonne santé, les notions d'arpentage et de
nivellement nécessaires à un cultivateur, et la comptabilité
agricole.
Un honorable député demande à la
commission d'abandonner à Lavaur le projet de la voie qui, partant de
Montauban, s'est dirigé sur Saint-Sulpice et a atteint la ville de
Lavaur pour adopter un tracé qui, au lieu d'aboutir directement à
Castres, remonterait vers le Nord, traversant Graulhet et allant à Mandoul rencontrer la ligne d'Albi à Castres à 9,500 mètres de cette dernière ville.
Il appuie cette demande sur l'importance manufacturière de Graulhet et ses
relations journalières avec Bordeaux.
La commission faisant observer
que, si l'on s'en rapporte au travail très consciencieux de
M. l'ingénieur en chef Pacull, le tracé par Graulhet présente un
allongement de 12 kilomètres au moins avec un surcroît de longueur
à
construire de 7 kilomètres ;
que les marchandises arrivant à Castres,
soit de l'Est, soit de l'Ouest, seront grevées d'un supplément de
transport de 80 centimes en moyenne par tonne, ce qui est énorme si l'on
considère que les nouvelles lignes sont destinées à soulager la ligne
de Montauban à Montpellier qui, à partir de Toulouse, est extrêmement
chargée ;
qu'en outre la variante comporterait, sur les trois quarts du
parcours, entre Mandoul et Lavaur, des déclivités de 0 m. 015 par mètre
et des courbes de 300 mètres de rayon, par lesquelles elle ne serait
plus appropriée à l’importance du trafic qu'elle est appelée à
desservir,
et que d’ailleurs il serait plus naturel de relier Graulhet
à la voie nouvelle par une ligne d'intérêt local, a, conformément à la
demande de la chambre de commerce de Castres, maintenu le tracé
présenté par la Compagnie du Midi.
La halte de Mandoul n'accueillit pas ses premiers voyageurs en même temps que l'ensemble des gares de la ligne (15 décembre 1869) mais un mois et demi après, au début de l'année suivante :
1870 Depuis le 1er
février, trois
haltes sont ouvertes sur la section de Castres à Albi : la
première, à Mandoul,
entre Castres et Lautrec ; la seconde, à Françoumas, entre Lautrec
et
Laboutarié ; la troisième, à Lombers, entre Laboutarié et
Mousquette.
Broyé par un Train
Dans la journée de dimanche 23 septembre, la petite halte de Mandoul, sur la
ligne d'Abi à Castres, à deux kilomètres de cette dernière
localité, a été le théâtre d'un
accident mortel dont la cause semble entièrement
imputable à l'imprudence de la victime. D'après les renseignements
que nous avons pu recueillir jusqu'ici, M. Joseph
Bardou, âgé de 27 ans, homme d'équipe à la gare de
Castres, était allé passerla journée à Mandoul à
l'occasion de la fête locale. Au moment du départ, afin
de gagner quelques minutes, il voulut prendre
le train de marchandises 1652
qui ne s'arrête pas à la halte de Mandoul, au lieu
d'attendre le train de voyageurs qui dessert
cette station.
On suppose, car il n'y
a pas eu de témoins de l'accident, que le
malheureux homme d'équipe a mal pris son élan en voulant sauter sur le marche-pied
du wagon, et qu'il est tombé sous les roues. Le train
lui est passé sur le corps et
au moment où on l'a relevé, ce n'était plus qu'une affreuse bouillie
de chairs.
Joseph Bardou, dont le service
à la compagnie
consistait à accompagner le train de 3 heures
26 sur Bédarieux et à rentrer à Castres par le
train de minuit et demi pour faire le
service des bagages, était marié et père
d'un enfant de six mois.
Sur la ligne de Castelnaudary à Rodez dans la
nuit du 22 au 23, 10 wagons du train de voyageurs 1659 sont partis à la
dérive à la station de Lautrec
et sont venus tamponner, à la halte de
Mandoul (Tarn), le train de marchandises 1675. La machine et 10
wagons
ont déraillé ; la voie est obstruée. Les voyageurs ont été
transbordés ; 4 agents sont blessés.