Photos
des 11
octobre 2008, 24 septembre 2013, 25 juillet 2016 et 18 avril 2025
Au service
d'hiver
de l'année 1878,
le train parti de
Castres à
5 heures 55 du soir
parcourait l'emprise de la gare
de Mousquette
et se présentait le long du bâtiment
voyageur,
où il était attendu
à 7 heures 18.
UTM
:31 T 434763
4853009 En gare de
Mousquette, tout ne se passait pas toujours aussi bien :
1891
Mardi un tamponnement
de trains a eu lieu à Mousquette
entre le train de
marchandises et de voyageurs qui part de Castres à 7 h. 10 du
matin et
celui qui part d'Albi à 7 h. 40 pour arriver à Castres à
10 h. 14.
Le train parti de Castres était arrivé en gare de Mousquette, attendant
le croisement, lorsque
le train d'Albi est venu fondre sur lui. Résultat :
une trentaine de voyageurs des deux
trains plus ou moins contusionnés, mais sans gravité aucune. On a
dit
que trois employés
du convoi avaient été blessés
grièvement. C'est inexact, car en arrivant en gare de Castres, ces
trois agents voulaient continuer leur route vers
Castelnaudary, mais sur les injonctions du Chef, deux d'entre
eux ont été remplacés dans leur service. Cet accident
est attribué à l'agent qui remplit les
fonctions d'aiguilleur en gare
de Mousquette.
Un
accident s'est produit mardi sur la ligne d'Albi à Castres qui a
causé un long retard des trains du soir. Le train de
marchandises qui part d'Albi dans l'après-midi n'a pu, par suite d'une
avarie, monter la rampe de Labastide et a, en partie, déraillé. De ce
fait, les trains n'ont pu circuler que fort tard sur cette
ligne.
C'est ainsi que le
train de voyageurs venant de Castres,
qui
arrive à Albi à cinq heures a dû
s'arrêter à Mousquette,
d'où il n'est reparti qu'à 10 heures 1/2 du soir. Il
transportait une quarantaine de personnes qui ont pu, tant bien que
mal, dîner à Mousquette. Ce n'est tout de même pas commode de n'arriver
à Albi qu'à 11 heures du soir, alors qu'on croyait y arriver
à 5 heures.
Ecrasé
par un train Hier matin le cantonnier Fabre a été
tué par un train, sur la ligne de Castres à Carmaux, près du poteau
kilométrique 213, à quelques pas de la
station de Mousquette. Une enquête est ouverte.
Le vœu suivant interroge quant à
sa pertinence dans une gare qui accumule les incidents et
accidents :
Vœu
de MM. Montet et Rigaud, que la Cie du Midi avance le train 660 à son
départ d'Albi, de manière à faire
opérer son croisement à la gare de
Mousquette avec le train 655,
en vue de permettre aux voyageurs
d'arriver à 5 h. 55 du soir au lieu de 10 heures. (Le
vœu est émis.)
Côté cour, la gare était desservie par une allée embranchée
à la nationale 118, près d'une
auberge où, en 1889, un roulier se
trouvait en train de diner
ayant laissé à la porte cheval et voiture.
Le cheval s'impatientant se
mit en marche, franchit la barrière du chemin de
fer et s'engagea sur la voie juste au moment où le
train d'Albi à Castres approchait. Avant que
le
mécanicien eût pu serrer les freins, le train avait déjà
tamponné cheval et voiture, et brisé
ce fragile obstacle.
Emoi du mécanicien
qui
parvient à arrêter sa machine, émoi des voyageurs qui
ont entendu le choc. On aperçoit sur la voie
une blouse : on croit qu'il y a eu mort
d'homme ; on s'inquiète, on
s'informe, et finalement on surprend terriblement
le roulier en lui apprenant que sa voiture est
en morceaux et que son cheval a été dépecé par le
train. Débris de la voiture et du cheval sont vite
enlevés de la voie, et le train reprend sa marche.
en direction d'Albi, avec pour prochain arrêt prévu, la halte de
Ranteil.
Le "Réveil du
Tarn" du 9 mai 1886
notait parmi les propositions du Conseil Général, celle de M. de Laportalière :
M. de Laportalière renouvèle le vœu émis par lui l'année
dernière, au sujet de l'établissement d'une halte à Labastide-Dénat, sur la
ligne d'Albi à Castres.
Cette halte viendrait alors s'intercaler
entre la gare de Mousquette et la halte de Ranteil.
Les briques utilisées sur ces
ouvrages d'art sont de grand format, contrairement aux briques du Nord,
dites de Bourgogne.
Le cahier des charges montre que le maître d'ouvrage a imposé le format
et la provenance des briques : "Les briques proviendront des meilleurs
fours des communes de Lautrec, Puycalvel, Serviès, Guipalens et
Réalmont.
et croisaient la voie communale à l'angle de la maisonnette de
garde-barrière
du PN 101. 1869
Mercredi
matin, le bruit se répandait en ville qu'un accident venait d'arriver
sur la nouvelle ligne de Castres à Albi, la rumeur publique
lui prêtait des proportions que fort heureusement il n'a pas
atteintes. Voici, d'après nos renseignements, comment les faits se
seraient accomplis ; le train n° 654, composé de 14 wagons chargés
de charbon, chaux et autres marchandises d'un fourgon de bagages et
de 3 voitures de voyageurs, partait de la
gare à 6 heures 50, se dirigeant sur Castres. Deux
locomotives devaient faciliter l'ascension des pentes. Parvenu
près de la station de Mousquette,
le train, obéissant à une trop vive impulsion, a déraillé,
les wagons de
marchandises se sont culbutés les uns sur
les autres, tandis que, par un hasard providentiel, les
voitures de voyageurs restaient sur la voie et n'éprouvaient
aucun choc. Le mécanicien et les chauffeurs ont été
contusionnés plus ou moins fortement. Les trois blessés ont reçu les
soins des médecins venus d'Albi et des environs, et ont été dirigés,
l'un sur l'hôpital d'Albi, les deux autres sur celui de
Castres : la blessure de l'un d'eux offrirait une certaine
gravité. On croit devoir attribuer ce déraillement à l'excès de
vitesse de la force motrice, et en même temps
qu'à un affaissement des remblais, occasionné par les fortes
pluies de ces jours-ci ; les terres, d'ailleurs, n'étaient pas encore
parfaitement affermies.A la nouvelle
de cet
événement, les autorités, accompagnées de la gendarmerie,
se sont transportées sur les lieux pour
procéder à une enquête. Les pertes en matériel
sont, dit-on, considérables. Nous apprenonsqu'aussitôt que
l'incident a été connu à la gare d'Orléans, M. le Chef degare a fait
appeler
M. le docteur Lalagade, médecin de la
Compagnie, et l'a fait conduire avec six hommes, la boite
de secours et tous les objets de première
nécessité, sur le lieu du sinistre.
La Compagnie
d'Orléans vient de donner une nouvelle preuve de sa sollicitude et
de son empressement à seconder la Compagnie du Midi dans une circonstance
difficile.
du chemin des Droits de l'Homme.
Au sujet du déraillement du train 654, le Progrès libéral du 24
décembre 1869 apporte
des précisions et des commentaires :
Nous n'avons que
peu à ajouter sur l'accident de chemin de fer de la
ligne d'AIbi à Castres. C'était bien un train
de voyageurs ;
le convoi avait quitté la gare d'AIbi
à 6 heures 40 minutes du matin, se dirigeant vers
Castres. Le déraillement a eu
lieu près du pont de la
Mousquette, à 14 kilomètres d'Albi.
Très
peu de voyageurs se trouvaient dans le train, tant
à cause de la foire qui avait lieu ce jour
même à Albi, qu'à cause de l'heure matinale du
départ. Cette coïncidence a été des plus heureuses...
Voilà à peine cinq jours depuis l'ouverture de la ligne d'Albi à Castres, et déjà un accident très grave. Il faut
que la lumière se fasse complète :
nous demandons une enquête sur les causes de
l'accident.
Les hommes
éclairés sont unanimes pour blâmer
les voies de construction de
cette
ligne : l'opinion publique signale hautement trois points
qui doivent être soumis
au plus sévère examen :
1° la rapidité des pentes ; 2° le faible rayon des courbes ; 3° l'absence
presque partout de murs de soutènement, pour
prévenir les éboulements dans les tranchées et le long
des remblais.
La presse n'a pas
seulement à traiter des questions politiques ; dans tous
les pays libres,
tout ce qui intéresse la population est chaque jour discuté ;
ici, la
sécurité d'une masse de voyageurs est en
jeu. Nous avons tiré des faits, l'enseignement
qu'ils
renferment, et nous croyons qu'une enquête, portant à la
fois sur l'accident et sur le mode de construction
de la ligne entière est devenue une impérieuse nécessité.
Cet
accident et ce retard n'ont surpris personne, car quiconque a
parcouru cet embranchement, n'y a vu partout que lésinerie de la part
de la Compagnie.
La ligne n'est
composée que de rampes à courbes, que l'on aurait pu éviter ;
des constructions, n'en parlons pas ; tout respire la
mesquinerie ; et puis, pas une localité n'est traversée ni longée
par la voie ferrée ; le seul village important, Réalmont, a été
mis de côté. L'on passe à 5 kilomètres, lorsque la ligne
directe exigeait que l'on passât par ce point, et le
Conseil général avait même émis le vœu que
ce point serait desservi.
Pourquoi la
Compagnie du Midi n'a-t-elle pas exécuté ce vœu ? Pourquoi
l'Etat,
qui a alloué 8 millions de subvention, est-il restéindifférent devant
une décision aussi importante ? Mystère.
En attendant, le voyageur,
avant de s'aventurer sur cette ligne aussi fragile, se
demande si, en
prenant sa carte, il ne doit pas passer chez son notaire.
Romain.
"La ligne n'est composée que de rampes".
La déclivité accentuée, nécessitant Prudence de
la part des emprunteurs de la voie verte, n'est pas à imputer à la
Compagnie du Midi.
Le chemin des Droits de l'Homme, passée la borne de son PR 8,
plonge sur le chemin de la Farié,
ce que ne faisait heureusement pas le chemin de fer, qui enjambait la route sur un
pont-rail.
Les trains, contrairement aux usagers de la voie verte, n'avaient donc pas à
escalader une forte pente
pour récupérer l'altitude perdue. 14 avril 1871 A M. Guillaume, Ingénieur des Chemins de
Fer du Midi, à Toulouse.
M. l'Ingénieur,
Les difficultés exceptionnelles qui se sont présentées dans l'exécution
des travaux du 3e lot de la ligne de Castres à Albi, dont j'ai été
déclaré adjudicataire le 10 octobre 1867, ont porté dans mon entreprise
une perturbation tellement grande
que les conditions de mon marché ont
été sinon complètement anéanties du moins considérablement altérées,
principalement dans les terrassements.
L'exécution a révélé des espèces de
déblais imprévus, d'une nature excessivement difficile à fouiller, ne
pouvant s'exploiter qu'à la mine ou à la traie.
Toutes ces difficultés se sont
traduites par un surcroît de dépenses considérables en dehors de toutes
prévisions d'outillage de poudres et de main-d'œuvre dont je ne saurais
être équitablement rendu responsable.
Confiant en votre justice, malgré le
déficit énorme que je constatais chaque jour, je ne me suis point
découragé et mon zèle, mon dévouement, poussés à leurs dernières limites,
n'a jamais fait défaut à la Compagnie. J'ai donc l'honneur de vous soumettre
le présent mémoire de réclamations, résumé en (?) chefs, avec prière de
vouloir bien l'examiner avec une sérieuse et bienveillante attention ;
ce n'est qu'avec (?) que j'ose espérer l'appui de toute votre autorité
auprès de la Compagnie.
Je suis avec le plus profond respect, M. l'Ingénieur,
votre très humble et très obéissant serviteur.
Signé, Dumas.
1924
Un
éboulement
Albi,
3 avril.
Un
éboulement, causé par les pluies persistantes de ces
temps derniers, s'est produit hier soir sur la ligne Albi-Castres,
entre les stations de Mousquette et
Labastide-Dénat.
Le transbordement
des voyageurs a dû être fait dans les deux sens. Les trains ont eu
plusieurs heures de retard.
de la maisonnette de garde-barrière du PN
103. 1891
45 jours après l'accident en gare de
Mousquette, "La Dépêche" communique :
Les abus
des chemins de fer.
Nos lecteurs ont certainement présent à leur mémoire le grave accident
qui se produisit le 20 octobre dernier, sur la ligne d'Albi à Castres,
à la station de la Mousquette.
La Dépêche en a publié, d'ailleurs, un
compte-rendu très complet,
rédigé par un envoyé spécial. Nous nous contenterons de rappeler que
trente voyageurs furent blessés plus ou moins grièvement et reçurent
des soins empressés de M. le docteur Moutet, conseiller général du
canton de Graulhet, du chef de gare de la station, M. Loubière, que
nous félicitâmes pour le dévouement dont ils firent preuve. Eh ! bien,
il paraît que la compagnie du Midi ne pense pas comme nous, et qu'une
lettre d'observations et de blâme a été adressée, au sujet de son
attitude, au chef de gare Loubière. Précisons : La collision se
produisit entre les trains 654 et 1657. M. le docteur Moutet se
trouvait dans ce dernier train ; il s'empressa, de donner des soins aux
blessés, et M. Loubière,
PR 7 usant de la latitude que donnent aux chefs
de
stations les instructions confidentielles leur permettant, dans
certains cas déterminés, de retarder de quelques minutes le départ d'un
train, retarda le départ du 1657 pour permettre à M. Moutet, le seul
docteur qui se trouvât sur les lieux de l'accident, de donner des soins
aux blessés. La Compagnie a fait procéder a une enquête, et cette
enquête conclut à ce que le chef de station de Mousquette soit blâmé
pour avoir retardé, dans ces conditions, le départ de ce train.
Il
fallait donc, pour plaire à la Compagnie et ne point s'attirer un
blâme, que le chef de station Loubière laissât partir le train dans
lequel se trouvait le seul docteur qu'il avait sous la main, dussent
les blessés mourir sur place faute de soins ? Si oui, il faut avouer
qu'il n'est pas toujours commode de bien faire quand on appartient à la
compagnie du Midi.
qui se glisse sous
une voûte en plein cintre, de 6,40 mètres de
portée, un étage au-dessus
du "ruisseau de la Barthe" qui, lui, se
contente d'une buse en ciment.
1879
Etat et entretien des ouvrages...
Ligne de
Castelnaudary à Carmaux.
Partie comprise dans le département du Tarn, sur une longueur d'environ
93 kilomètres.
La voie est généralement assez bonne.
Toutefois le ballast laisse à
désirer sur plusieurs points entre Lautrec et Carmaux, et surtout dans la partie comprise entre Mousquette et
Albi.
La nécessité de faire des réparations
de cette dernière partie a été signalée depuis longtemps et à diverses
reprises à la Compagnie, qui va enfin exécuter le travail nécessaire.
le train parti de
Castres à
5 heures 55 du soir, ne
s'arrêtait pas
devant la maisonnette de garde-barrière du
passage à niveau 104 ;
la halte de Labastide-Dénat,
n'ayant été ouverte que
le lundi 26
août 1895.
L'établissement de cette halte
constitue pour la contrée de Dénat, Labastide-Dénat, Mamarillé, Ronel,
Fauch, Puygouzon et Fréjairolles une réelle amélioration au point de
vue de ses communications vers Castres et Albi.