à la croisée de
l'avenue... de la Gare, à
7 heures 7.
Lahalte
de Lombersn'accueillit pas ses premiers voyageurs en même temps que
l'ensemble des gares de la ligne (15
décembre 1869),
mais un mois et demi après, au début de l'année suivante :
1870 Depuis
le 1erfévrier, trois haltes sont ouvertes
sur lasection de
Castres à Albi :la
première,à Mandoul,
entre Castres et Lautrec ; la seconde, à Françoumas, entre Lautrec
et Laboutarié ;
la troisième, à Lombers, entre Laboutarié et
Mousquette.
En bordure gauche de la chaussée, entre un poids publique et le
carrefour de l'avenue de la gare,
le "chemin des Droits de l'Homme" loge son aire Lombers.
1879
Nous lisons dans le Patriote
albigeois :
Dimanche matin, 20 avril
courant, un voyageur s'est présenté à la halte de Lombers
et a demandé un billet pour partir par le
train n° 654 qui passe à Lombers
à 7 h. 45 du matin. La garde-barrière
lui aurait dit : "en attendant le train, asseyez-vous".
Le voyageur prit la chaise que
lui offrait
la garde-barrière, s'est assis et
est tombé mort.
Le docteur Calmels, médecin de la
compagnie et maire de la commune de Lombers, a été
appelé et s'est rendu immédiatement sur les lieux.
Ce voyageur mort subitement serait un nommé Bessières, de
Soual (Tarn).
repartait en
direction d'Albi, avec pour prochain arrêt prévu, la
gare de Mousquette.
Le "chemin des Droits de l'Homme"
flèche
Albi à 17 kilomètres,
sans préciser qu'il
prend fin 4.000 mètres
avant la ville, dans
un parking, à Puygouzon.
LOMBERS
Lombers
fut brûlé pendant les mouvements de
1622. Il avait soutenu plusieurs sièges. Il n'existe
aujourd'hui
(1912)
à la place de ce lieu, qu'on appelait
autrefois une ville, qu'un petit
bourg
situé au pied du pic sur lequel
s'élevait l'ancien château déjà
célèbre en 1165.
II y
a peu de localités, dans le département du Tarn, dont l'histoire
présente des faits plus intéressants.
C'est à Lombers que fut tenu
en
l'année 1165
le fameux concile convoqué pour arrêter les progrès de
l'hérésie Albigeoise...
Le
"Chemin des
Droits de l'Homme" franchit son Point
Repère numéro 14.
... Là
se trouvèrent réunis ; Guillaume, évêque d'Albi ; Pons
d'Arzac,
archevêque de Narbonne ; les évêques de Nîmes, de Lodève, de
Toulouse,
d'Agde et huit abbés, parmi lesquels ceux de Castres, de Gaillac,
d'Ardorel et de Candeil, d'autres dignitaires ecclésiastiques et divers
seigneurs ; Constance, sœur du roi Louis-le-Jeune et femme de
Raymond V, comte
de Toulouse, s'y trouvait avec Trincavel, vicomte d'Albi ; Sicard,
vicomte de Lautrec, et Izarn de Dourgne.
Le
château de Lombers était alors habité par des chevaliers qui
protégeaient et propageaient les nouvelles croyances. Il ouvrit
cependant ses portes à Simon de Monfort en 1229.
La
belle Adélaïde, femme de Bernard de Boissezon, seigneur de Lombers,
avait attiré auprès d'elle le fameux troubadour Raimond de Miraval qui
la rendit célèbre par ses vers.
Son
château devint le rendez-vous de tous les principaux seigneurs du
pays ;
elle était, dit un poète provençal : joves, e gentils, e bela
e voluntoza de pretz e donor e de lauzor. Pierre,
roi d'Aragon, sans jamais l'avoir vue et sur l'éloge que lui en fit
Miraval, lui envoya par message des présents d'un grand prix. Il
vint lui-même à Lombers, pour
la voir, au grand regret du troubadour
qui de dépit quitta Lombers
pour aller chanter Ermengarde de Castres
qu'on appelait la belle Albigeoise.
Le
domaine de Lombers fut inféodé
par Simon de Montfort en faveur de
Lambert de Thurey. Un sénéchal y fut établi et Philippe-le-Hardi le
visita le 17
juin 1272.
C'est
de cette époque que date la fondation de Réalmont.
de "l'Aire
Plantecaux" à moins de
200 mètres des lieux où s'est produit jadis un déraillement aux
conséquences directes et indirectes, nombreuses.
1931
Albi 15 mai. Ainsi que nous l'avons
succinctement relaté hier, un déraillement, qui aurait pu tourner en
catastrophe, s'est produit jeudi soir sur la ligne d'Albi-Castres, à peu de
distance de la gare de Mousquette et à 200 mètres environ du passage à niveau de Plantecaux.
Le
train n° 660, qui part d'Albi à 18 h. 10, en direction
de Castres,
avait quitté la gare de Mousquette et s'engageait, à la vitesse de
40 kilomètres à l'heure, dans une ligne droite. Il était remorqué
par
sa
locomotive ordinaire, la 957, devant laquelle était attelée
la 1310,
qui rentrait aussi de Carmaux à Castres. Soudain, pour une cause que
seule l'enquête permettra d'établir, le convoi dérailla.
La locomotive
957 et son fourgon se couchaient à gauche, sur le remblai, tandis que
la 1310, faisant encore 20 mètres en avant, se renversait, les
roues
en l'air, en bordure de la voie. Le fourgon, où se trouvait seul le
chef de train, volait littéralement en éclats, la toiture retombant
d'une pièce en travers de la voie, à plusieurs mètres de la
plate-forme, broyée dans le fossé. Le
wagon de troisième classe qui
suivait se renversa totalement dans le remblai de droite, tandis que
les suivants restaient en équilibre instable à 45 degrés, sur le côté
droit de la voie. Accourus au bruit formidable du déraillement, les
voisins s'empressèrent de donner l'alarme et de secourir les blessés.
On s'explique difficilement le nombre relativement restreint des
victimes (un mort et sept blessés) quand on considère l'état du convoi
après le choc.
Le "chemin des
Droits de l'Homme" marque seulement en cet endroit son PR 12.
La voie était couverte de tronçons de
traverses
pourries, de pièces métalliques, de débris de wagons et de machines. On
constata rapidement qu'une victime avait été tuée sur le coup : M.
Loubet. mécanicien de la 1310, qui, pris sous sa lourde machine, avait
été ébouillanté. Le malheureux, âgé de 36 ans, marié et père d'un
enfant, venait d'adopter récemment un petit orphelin.
Son chauffeur, M. Urbain Viguier,
avait été cruellement brûlé sur tout le corps, comme
d'ailleurs, M. Albert Dumas, chauffeur de la 957.
M. Gleizes, chef de
train, était sorti des débris de son fourgon avec de légères
blessures ;
c'est le quatrième accident de ce genre auquel il échappe
quasi-miraculeusement...
Il est à prévoir que le trafic sera interrompu
assez longuement, l'état de la voie exigeant une sérieuse remise en
état... Les autres blessés sont : Mlle
Gourgeade, âgée de 14 ans, demeurant à Castres, grièvement
blessée à 1a tête ; M. Guiral, mécanicien de la 957, de
Castres,
très sérieusement blessé, de même que son chauffeur, M. Dumas ;
Mme
Galaud, institutrice à Mazamet ; M. Alphonse
Fontes, de Dourgne ; M. Guiral,
garde-frein supplémentaire, de Castres ; Mme Buisset, 28
ans, de Sieurac ; M. Georges Marty, rue Cité-du-Reuil, à
Alibi : le
dixième blessé est un militaire dont l'identité n'a pas été
établie.
Le train transportait environ deux cent cinquante voyageurs, parmi
lesquels une centaine de réservistes rentrant de permission. Ces
soldats ont fait preuve d'un dévouement exemplaire en se portant
instantanément au secours des victimes, sous la direction du chef de
gendarmerie Xambo et du gendarme Lavayré, de Réalmont, qui se trouvaient
dans le train.
Nous sommes heureux de les féliciter tous
ici de leur
sang-froid. La plupart des blessés ont été transportés à l'Hôtel-Dieu
de Castres par un train de secours et une ambulance militaire a été
immédiatement envoyée sur les lieux. Mlle Gourgeade a été trépanée
vendredi matin. Son état est très grave.
Les
responsabilités
La
responsabilité de la Compagnie du Midi paraît nettement engagée. Depuis
plusieurs années, en effet, l'état de la ligne d'Albi à Castres est des
plus défectueux, dans les environs de
Mousquette en particulier.
Plusieurs déraillements, heureusement sans gravité, s'y sont
produits.
Il n'est pas besoin de connaissances
spéciales pour constater
que la ligne, à l'endroit où s'est produit le déraillement, aurait dû
être remise en état depuis longtemps. Entre les bornes 398.200 et
398-300, plus de dix coussinets sont hors d'usage et cinquante
traverses au moins sont visiblement pourries. On voit des séries de
cinq ou six traverses gravement détériorées.
Le mauvais état de la voie devait d'autant moins être ignoré que la section
incriminée se trouve située entre les passages à niveau 97
et 98, où les trains coupaient
un chemin de service reliant La Bouisse à Puech Auriol.
En 1931, ce
passage à niveau était-il encore gardé ?
Sur tout ce passage, les
tire-fonds jouent trop souvent le rôle de figurants. Nous avons
remarqué entre le lieu du déraillement et le passage à niveau un
endroit
ou trois coussinets de suite sont ébranlés le long du rail, alors
qu'en face un autre coussinet ne tient pas mieux. Enfin
il est
également à noter que les traverses en sapin sont seules en mauvais
état, alors que celles en chêne ont résisté aux intempéries.
Peut-être
un affaissement du ballast a-t-il été pour une part la cause de
l'accident ? L'enquête l'établira. Bornons-nous ici à souhaiter que la
Compagnie comprenne ce sévère avertissement et se décide à donner
aux usagers de la ligne d'Albi à Castres les garanties de sécurité
auxquelles ils ont droit.
Nos camarades se rappellent du
déraillement du train 660, le 14 mai dernier, à proximité de la gare de
Mousquette. Dans cette catastrophe, d'après l'avis même des
chefs, tous
les cheminots présents ont été d'un dévouement admirable. Le chef de
train, malgré sa commotion et ses multiples contusions, assurait le
service de sécurité et administratif du train ; le
G.-F. la couverture ;d'autres encore, oubliant leur mal, se
portaient au secours des
blessés, se mettaient à la disposition du chef de train, etc. Vous
croyez peut-être qu'ils ont été tous également récompensés ? Un
O. D. qui vient de paraître attribue des récompenses à deux
d'entre eux ; rien pour les autres. Est-ce du pistonnage ? Ou est-ce
l'éternelle tactique de l'Administration de maintenir la division dans
le personnel ? En signalant le fait, nous posons la question. Le
Syndicat Unitaire.
Une tentative de déraillement a été commise sur la
voie ferrée, près de la station Mousquette,
au passage du train de marchandises 2004. Un bloc de
pierre a été posé
sur
le
rail. Le train est passé à toute vitesse
chassant la pierre.
Le
parquet d'Albi, le chef d'exploitation
de Toulouse, l'ingénieur
des mines, le commissaire de surveillance administrative
de Castres ont ouvert une enquête.
Le mécanicien et le chauffeur ont aperçu un
enfant s'enfuyant après avoir posé sur la
voie le bloc
de pierre. L'enfant, dont le
signalement est connu,
est activement recherché.
et la ligne de séparation entre les communes de Lombers et de Dénat.
Au service
d'hiver
de l'année 1878,
le train parti de
Castres à
5 heures 55 du soir,
parcourait l'emprise de la gare
de Mousquette
et se présentait le long du bâtiment voyageur,
où il était attendu à 7 heures 18.
UTM
:31 T 434763
4853009 En gare de
Mousquette, tout ne se passait pas toujours aussi bien :
1891
Mardi un tamponnement
de trains a eu lieu à Mousquette
entre le train de
marchandises et de voyageurs qui part de Castres à 7 h. 10 du
matin et
celui qui part d'Albi à 7 h. 40 pour arriver à Castres à
10 h. 14.
Le train parti de Castres était arrivé en gare de Mousquette, attendant
le croisement, lorsque
le train d'Albi est venu fondre sur lui. Résultat :
une trentaine de voyageurs des deux
trains plus ou moins contusionnés, mais sans gravité aucune. On a
dit
que trois employés
du convoi avaient été blessés
grièvement. C'est inexact, car en arrivant en gare de Castres, ces
trois agents voulaient continuer leur route vers
Castelnaudary, mais sur les injonctions du Chef, deux d'entre
eux ont été remplacés dans leur service. Cet accident
est attribué à l'agent qui remplit les
fonctions d'aiguilleur en gare
de Mousquette.
Un
accident s'est produit mardi sur la ligne d'Albi à Castres qui a
causé un long retard des trains du soir. Le train de
marchandises qui part d'Albi dans l'après-midi n'a pu, par suite d'une
avarie, monter la rampe de Labastide et a, en partie, déraillé. De ce
fait, les trains n'ont pu circuler que fort tard sur cette
ligne.
C'est ainsi que le
train de voyageurs venant de Castres,
qui
arrive à Albi à cinq heures a dû
s'arrêter à Mousquette,
d'où il n'est reparti qu'à 10 heures 1/2 du soir. Il
transportait une quarantaine de personnes qui ont pu, tant bien que
mal, dîner à Mousquette. Ce n'est tout de même pas commode de n'arriver
à Albi qu'à 11 heures du soir, alors qu'on croyait y arriver
à 5 heures.
Ecrasé par un train Hier matin le cantonnier Fabre a été
tué par un train, sur la ligne de Castres à Carmaux, près du poteau
kilométrique 213, à quelques pas de la
station de Mousquette. Une enquête est ouverte.
Le vœu suivant interroge quant à sa pertinence dans une gare qui accumule les incidents et accidents :
Vœu
de MM. Montet et Rigaud, que la Cie du Midi avance le train 660 à son
départ d'Albi, de manière à faire
opérer son croisement à la gare de
Mousquette avec le train 655, en vue de permettre aux voyageurs
d'arriver à 5 h. 55 du soir au lieu de 10 heures. (Le vœu est émis.)
Côté cour, la gare était desservie par une allée embranchée à la nationale 118, près d'une
auberge où, en 1889, un roulier se
trouvait en train de diner
ayant laissé à la porte cheval et voiture.
Le cheval s'impatientant se
mit en marche, franchit la barrière du chemin de
fer et s'engagea sur la voie juste au moment où le
train d'Albi à Castres approchait. Avant que
le
mécanicien eut pu serrer les freins, le train avait déjà
tamponné cheval et voiture, et brisé
ce fragile obstacle.
Emoi du mécanicien qui
parvient à arrêter sa machine, émoi des voyageurs qui
ont entendu le choc. On aperçoit sur la voie
une blouse : on croit qu'il y a eu mort
d'homme ; on s'inquiète, on
s'informe, et finalement on surprend terriblement
le roulier en lui apprenant que sa voiture est
en morceaux et que son cheval a été dépecé par le
train. Débris de la voiture et du cheval sont vite
enlevés de la voie, et le train reprend sa marche.